Ed Gray : peintre de l’urbain / Paintings nowadays : Ed Gray
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Ed Gray: peintre de l’urbain

Ed Gray est un jeune artiste britannique qui a la particularité de peindre, dans un XXIème siècle au cours duquel la peinture passe pour être un médium ancestral sinon au moins dépassé depuis les Avant-gardes du début XXème siècle. Contribuant à renouveler le genre, Gray utilise ce médium vieux de 40 000 ans pour brosser le portrait d’une Angleterre très urbaine, où se côtoient populations métissées et  classes sociales aussi disparates que bigarrées.

Considéré comme Le peintre du Londres contemporain, Gray a fait de la capitale britannique son terrain d’exploration privilégié. À la manière des impressionnistes de l’École de Barbizon(1), le peintre se plaît à parcourir la ville crayons et papiers à la main afin de saisir sur le vif l’atmosphère d’une journée ordinaire. Adoptant un point de vue réaliste, ses compositions illustrent – d’un point de vue particulièrement expressif – le quotidien des habitants d’un Londres relativement cosmopolite.

« Je sors dessiner dans les rues pour trouver des personnages à peindre plus tard sur toile. Ce sont de vraies personnes, de vrais moments de la vie, représentant le flux et le reflux de la vie urbaine. Mon but est de célébrer et laisser une trace de ces vies vécues, avec ma plume, mon charbon et mon pinceau. »(2)

Si Londres demeure pour lui le cœur de son inspiration en tant que peintre, il a pu s’essayer à capturer l’essence d’autres grandes villes comme Tokyo, New-York ou encore Mexico. Sa démarche est celle du souvenir : Gray considère que ces vies d’inconnus, ce bouillonnement urbain n’est que trop peu représenté en peinture – et en art en général – bien que ces atmosphères soient constitutives de notre époque et de nos vies.

« Je peins des villes et des habitants. Tout d’abord je peins Londres, ma ville. Ces peintures sont des célébrations de ces gens et de ces lieux que je traverse avec mon carnet à dessin. Je cherche à souligner les contrastes de la vie moderne, l’excitation et la vitalité qui brille à travers la crasse du paysage urbain contemporain. Ce travail est un récit permanent retraçant le cycle de la décadence et de renouvellement de la ville moderne. ».(3)

Ainsi, on retrouve aisément dans ses toiles des thèmes aussi larges que ceux de l’immigration, de la culture populaire, de la religion, du sport ou encore de la musique ; de couples, des cols bleus autant que des cols blancs, des SDF ou de jeunes adolescents. Des mères accompagnant leurs enfants à l’école, des commerçants du coin de la rue, des fonctionnaires comme des punks (…) soit autant de motifs peignant des paysages aussi communs que significatifs de l’esprit du temps.

Inspiré par des peintres comme William Hogarth, Diego Rivera, Edward Hopper, Breughel ou encore par les dessins d’Hergé (de la bande dessinée de Tintin), Gray peint sur des toiles assez grandes, cherchant à retranscrire cette époque, son époque. Ses travaux sont autant de témoignages d’une époque cosmopolite qu’une recherche purement plastique, celle de la ligne parfaite, en « S » créant l’harmonie, le rythme dans ces images de vies en mouvement constant, et de ce temps qui file.

« Bien sûr, il y a la tragédie et la laideur, et je ne rechigne pas à les représenter; finalement, j’essaie de mettre en valeur ces moments transitoires de la vie quotidienne, généralement oubliés et passés à la trappe. »(4)

Suivant le parcours lambda de tout artiste, se destinant d’abord et exclusivement au professorat, Gray a étudié les beaux-arts à Wimbledon et Cardiff. Etudiant, il s’employait déjà à témoigner d’un Londres trivial, populacier et de ce fait considéré comme digne d’aucun intérêt. Noble tâche que de vouloir se faire l’écho d’un pan de la population toujours oublié, passant à la trappe du souvenir.

Gray tente de retranscrire le quotidien d’une certaine working class hero afin d’en conserver l’essence. Ses toiles ont quelque chose de dévotionnel : peignant l’aliénation urbaine, l’agonie et le temps qui passe, c’est le cycle de la vie de ces foules d’inconnus que l’on retrouve dans ses travaux. Représentant toute la diversité de ces existences, des plaisirs simples aux émeutes urbaines, de ces petites incivilités à ces images aussi communes que bruyantes, Gray a su capturer l’esprit de son siècle en l’incarnant dans le tissu de ses toiles.

Ed Gray est représenté par la GX Gallery.

www.gxgallery.com

(1) En pleine industrialisation, des peintres parisiens vont prendre le dernier relais de la diligence de Paris en direction de Fontainebleau afin de sortir des ateliers et peindre en plein air une nature qui tend à s’évaporer dans une modernisation des rythmes et styles de vie qui rendent finalement très mélancolique d’une époque qui disparaît sous leurs yeux. Pour aller plus loin : POMAREDE, Vincent et De WALLENS, Gérard. L’École de Barbizon, catalogue d’exposition, Musée des Beaux-Arts de Lyon, RMN, 2002, 319 pp. 

(2) https://www.edgrayart.com/blog/four-perspectives-of-london-london-londoners/

(3) Ibid

(4) Ibid

 

 

Ed Gray: painting nowadays  

Ed Gray is a young British artist (who belongs to the famous YBA) who contrary to others chose to paint, in a twenty-first century in which painting is believed to be an ancestral medium if not exceeded at least since the vanguards of the early twentieth. Contributing to renewing the medium, Gray uses brushes old from 40 000 years to paint the portrait of a very urban England, which combines mestizo populations and social classes as disparate as colorful.

Regarded as The painter of contemporary London, Gray has made the British capital his favorite exploration ground. In the manner of the Impressionists of the Ecole de Barbizon(1), the painter likes to explore the city crayons and paper to hand to capture the lively atmosphere of a typical day. Adopting a realistic point of view, his compositions show – a particularly expressive point of view – the daily life of inhabitants of a cosmopolitan London.

“I go out drawing in the streets to find characters to paint. These are real people, real moments in time, depicting the ebb and flow of city life. I aim to celebrate and commemorate these people; to leave a trace of these lives lived with my pen, my charcoal and my paintbrush”.(2)

While London remains for him the heart of his inspiration, he was able to try to capture the essence of other major cities such as Tokyo, New York or Mexico. His approach is the memory one: Gray considers that these unknown lives, urban ferment are not represented enough in painting – and art in general – although these atmospheres are constitutive of our time and our lives.

“I paint cities and people. First and foremost I paint London, my city. These paintings are celebrations of the people and places that I walk through with my sketchbook. My aim is to expose the rich contrasts of modern city living, the excitement and vitality that glitters through the grime of the contemporary urban landscape. This work is an ongoing narrative chronicling the cycle of decay and renewal of the modern city.”(3)

Thus, we can easily find in his paintings such themes as immigration, pop culture, religion, sports or music; blue-collar as well as white-collar workers, homeless or young adolescents. Mothers accompanying their children to school, merchants around the corner, officials or punks (…).  Many patterns are painted as common as significant landscapes.

Inspired by artists such as William Hogarth, Diego Rivera, Edward Hopper, Breughel or drawings by Hergé (comics of Tintin), Gray paints on large canvases, trying to recreate an atmosphere. His works are evidence of a cosmopolitan period that a purely plastic research, that of the perfect line, « S » creating harmony, rhythm lives in these images in constant motion, and this time file.

“Of course there is tragedy and ugliness too and I don’t shy away from painting that but ultimately I am trying to celebrate the transient forgotten moments that slip away unnoticed.”(4)

Following the lambda path of any artist, first and exclusively intending to become teachers, Gray studied fine arts at Wimbledon and Cardiff. Student, he was already working to reflect a trivial London, « the populace », deemed worthy of no interest. Noble task to want to echo a segment of the population always forgotten.

Gray tries to recreate the daily life of some working class hero in order to conserve the true spirit of England. His paintings have something devotional: painting urban alienation, the agony and the passing of time, the life cycle of these strangers that can be found in his work. Representing the diversity of these lives, the simple pleasures of urban riots, these little incivility in these images as common as noisy, Gray captures the spirit of his age by embodying it in the matter of his paintings.

Ed Gray is represented by the GX Gallery.

www.gxgallery.com

(1) In full industrialization, Parisian painters will take the last relay of the Paris stagecoach towards Fontainebleau in order to leave the workshops and paint in the open air a nature which tends to evaporate in a modernization of the rhythms and styles of life which ultimately makes them very melancholic about an era which is disappearing in front of their eyes. To go further: POMAREDE, Vincent and De WALLENS, Gérard. The Barbizon School, exhibition catalog, Musée des Beaux-Arts de Lyon, RMN, 2002, 319 pp.

(2) https://www.edgrayart.com/blog/four-perspectives-of-london-london-londoners/

(3) Ibid

(4) Ibid

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